Que d’émotions aujourd’hui ! De chauds et froids ! On est ce soir en Albanie à Radhimë, au sud de Vlora, dans un petit camping très calme, les pieds dans l’eau, et il a fait très beau toute la journée ! On est partis ce matin de Bar (j’en vois qui rigolent mais ce n’est pas ce que vous croyez) au Monténégro, on vous raconte tout ça, en repartant de Dubrovnik, épisode d’hier. Je reprends de là.
Après Dubrovnik, en route donc vers le Monténégro, sous une pluie battante, on s’est arrêté aux bouches de Kotor. Une accalmie nous a permis de sortir et de voir et entendre le flux d’eau sortant grondant d’une bouche de la paroi rocheuse, passant sous la route, projeté avec un débit énorme, avant de tomber en mer une vingtaine de mètres plus bas, dans un BRRRR!!! assourdissant.




On a pris un Airbnb hier quand on vu la quantité de pluie qui dégringolait à nouveau ! On a jeté notre dévolu sur Bar, en bord de mer. Google Maps nous a emmené à l’adresse indiquée sur Airbnb avant que l’on découvre que la bonne adresse était à quatre kilomètres de là 🤔. Le fils de la logeuse m’envoie alors un lien OpenStreetMap, beaucoup plus précis que Google maps, ce que je constate en effet, mais une fois dans le quartier, le curseur se met à faire des sauts de puce sur l’écran, entre deux voies ferrées, par dessus les maisons… Étions-nous proches d’entrer dans un monde parallèle ? Nous avons fini par lui demander de nous expliquer par instructions simples et détaillées, et sommes parvenus au milieu d’un quartier étonnant, sans noms de rues, sans numéros, avec le soupçon dès lors, d’avoir été téléportés dans une réalité non Googlelienne mais Monténégrine. Bon, l’affaire nous quand même pris une heure.
Notre logeuse nous a accueillis fort chaleureusement, elle nous a présenté Jean-Claude, un voyageur français parlant le Monténégrin qui a connu la même expérience que nous la première fois qu’il est venu ici.
Soirée détendue, le chien de la maison jappe à chacune de nos sorties mais il est affectueux une fois près de nous. Ce quartier me replonge dans les images télévisées de guerre en Yougoslavie comme on le disait dans les années 90 : un flanc de colline avec en arrière plan du maquis, et au premier plan beaucoup des maisons de tailles et de qualités très diverses, des petites sentes très serrées pour les relier. Certaines maisons de brique, restent en l’état, d’autres c’est le toit, ou le second étage qui est resté en plan. Tout cela donne une impression générale de chantier perpétuellement en cours. Dans chaque maison, on aperçoit un petit jardin, quelques arbres fruitiers, des enfants jouent. Un fond sonore léger, pêle mêle de cris, de musiques, conversations, la vie quoi, tout près des quartiers aux immeubles cossus d’entreprises, qui eux, ont une adresse Google Maps fonctionnelle.
Nous sommes donc repartis de là sans perturbations spatio-sensorielles apparentes, à suivre tout de même…
Nous repartons donc vers le sud en direction de Tirana en Albanie. Le passage de la frontière est relativement fluide. On découvre ici une toute autre relation à la conduite routière. C’est agressif, brutal, approximatif, voire suicidaire, et il faut du temps pour assimiler le mode d’emploi qui nous permet de devenir fluides dans ce contexte. On croise et se fait doubler par des autos de grosse cylindrée tunées Et conduites façon Fast and Furious. On sent qu’on a quitté l’Europe, et pas seulement sur la route, où on voit beaucoup de vieux, très vieux, des hommes toujours, rouler à vélo aux roues voilées, sur des routes grêlées de nids de poules et parfois d’autruches. Des charettes tirées, des triporteurs faits maison de toute beauté d’astuces bricoleuses. On roule longtemps à quarante de moyenne, avant de s’apercevoir qu’on peut prendre des grandes routes siglées autoroutes, sur lesquelles on double aussi des vélos et des piétons qui marchent sur les bas côtés, effrayant vous dis-je.
Mais en route, j’entends 2 notifications sur mon smartphone qui nous sert de GPS et que je ne lis pas car je conduis. J’aurai dû lire… C’est Free qui m’informe que mon quota de data est grillé, mon compte est bloqué et je dois me connecter pour régler les 60 euros de hors forfait. C’est que le passage par l’Albanie n’était pas dans nos plans initiaux, nous pensions rejoindre la Grèce par la Macédoine. Je ne me suis pas souvenu qu’en Albanie, le méga octet est à 9 euros… Arrêt sur le bas côté, comprendre la situation, ne pas s’énerver… 😁🙃🤐🫣😵💫 Et sortir la botte secrète installée sur le portable de Nathalie et sur la tablette : MapsMe, GPS libre ouvert et gratuit qui fonctionne sans consommer de data, mais qui c’est vrai est beaucoup moins efficient que Google Maps pour chercher un camping. On le programme et repart pour Vlora ou on s’arrête boire un café dans un bar avec wifi, le temps de trouver notre hébergement. On trouve un camping, à 10 kms, parfait. Au moment de payer nos cafés, le serveur nous apprend que notre voisin de table nous l’a déjà payé… Bienvenue en Albanie !
Voici nos installations au Camping Vlora.



Cette histoire de data nous a privé d une visite de Tirana et d’ un spot de sources chaudes, pas question de s’ aventurer dans ce pays bizarre et attachant sans gps – on a pas pensé la solution maps me immediatement – on est bien dépendant de ces petits boitiers, c agaçant. J’insiste la conduite est vraiment dingue et on pensait avoir connu le pire avec les grecs eh ben non. Bon anniversaire à ma nièce Barbara qui a 40 ans aujourd’hui, et yep.