Quelle journée ! Toute la ville arpentée dans sa longueur de Rustaveli jusqu’au Leghvtakhevi Canyon, massage aux bains de souffre, grimpette au sommet de la forteresse de Narikala, sieste rapide sur l’herbe devant le Rike Concert Hall, et restaurant avec Clara jusqu’au retour à pied à notre nid à la nuit tombée !
Pas beaucoup de texte ce soir car il est tard et que je ne suis pas sûr de ne pas m’endormir sur l’écran de la tablette. Récit en images donc.

Ce matin, rejoignant la direction de Rustaveli, on aperçoit une entrée sur rue, quelques marches d’escaliers, un jardin, la lumière qui crève l’écran noir qui le sépare de la rue. Tout est dit. C’est Tbilissi.

Drapeaux amis qui flottent au vent : Ukraine et Géorgie.

Buveur de vin, triste, car quand son verre est vide, il le plaint. Et quand il est plein…

Tbilissi et ses contradictions : le parlement Géorgien ce matin. Mais que fait ici cette croix religieuse en métal, au centre, scellée dans le sol ?!

Tbilissi pourvoyeuse de mythes : un très Borgésien dictionnaire Russo-Espagnol sur cet étal de bouquiniste.

… Et de symboles : Place de la Liberté, St Georges terrassant le dragon.

Tbilissi, est aussi cohabitation d’architectures, dans laquelle on peut y lire l’histoire comme les rêves, les désirs comme les fantasmes…

Cette tour du temps improbable, de guingois et pourtant juste.

Ce pont de la paix, ouvert, transparent, offrant plusieurs façons d’y entrer ou d’en sortir, abritant celleux qui s’y aventurent, un pont qui montre ce que la paix peut être.

Cette double corne d’abondance, dans le parc Rike: beau geste de sculpture, salle de concert qu’elle devait être, mais qui reste sculpture sans devenir architecture, pour l’instant.


Et l’église de Metekhy, s’élevant au dessus de l’eau.

A deux pas de là, son canyon de Leghvatekvi, rafraîchissant le promeneur…

Tbilissi, et ses tilleuls ennivrants, ses grenadiers en fleurs, ses genêts subtils, ses jasmins capiteux, ses seringats dits jasmins des poètes, ses lys blancs fragiles sous les vignes…

Tbilissi c’est Narikala, haute perchée, abîmée, écorchée mais toujours là, à veiller sur la ville. Et Nathalie en vigie…


… à veiller sur Kartlis Deda, à l’avant des cyprès tout en haut de Sololaki, glaive dans une main, coupe de vin dans l’autre. Protectrice et hospitalière, voilà Tbilissi.