On a passé la journée avec Raphaël et Marie-Christine qui sont arrivés vers 11h. Quel plaisir de les retrouver ! On s’est fait un repas salade et poulet rôti, avec du Bordeaux qu’ils avaient gardé pour l’occasion. On a fait le tour du lac par le sentier, petite ballade tranquille. Arrêt au belvédère.


Il y a même des pédalos dauphins !

Et des arbres bien arrosés…
Retour au campement, on s’est préparé un feu du diable, dans un gros bidon, ils en ont installé un peu partout autour du lac pour éviter les feux sauvages. On a dû passer un demi litre d’essence pour l’allumer, en plusieurs tentatives, tant le bois était humide… Repas du soir sur le pouce, melon, maïs grillé, foie de morue sur toast grillé, arrosé de bières Ephèse, dessert fromage frais sucré trempé de Vodka Arménienne, c’est en fait la recette du broccio Corse mais avec des ingrédients d’Asie.
Une meute de chiens vient se faire câliner, il y a des jeunes chiots, l’un d’eux reste auprès de nous près du feu. On évoque nos rencontres de l’an dernier, souvenirs communs, fous rires. Cette année on se croise, eux vont d’ouest en est, direction la Géorgie puis la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan et peut-être l’Ouzbékistan ; pour nous c’est d’est en ouest, le retour en Europe. Dans quelques jours nous serons en Grèce.
Au moment de se dire bonne nuit, on voit au dessus du BJ Toyota de Raphaël et Marie-Christine, la lune et Vénus qui se font face. Joli spectacle et bonne augure pour votre voyage les amis !

Ce matin, petit déjeuner ensemble, thé melon pain miel. On a trouvé du miel hier au marché de Sivas mais je le trouve suspectement pâteux. On disserte un moment là dessus, ajout de glucose ou pas ? La majorité pense que non, car le parfum toutes fleurs est très présent et tous les miels ne se ressemblent pas. On a deux apiculteurs ici, aussi, je n’insiste pas mais n’en pense pas moins.
On se quitte et se souhaite belle route et bonnes rencontres. On met le cap sur Alacahöyük, un site Hittite, qui forme avec celui de Hattusa distant d’une trentaine de kilomètres, un ensemble inscrit au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO.
Très belle route, sans histoire, mais on a la tête un peu ailleurs après cette belle après-midi et soirée avec nos copains.

Le plein siouplé ! Oups !
On arrive sur le site d’Alacahöyük, après une dizaine de kilomètres d’une route pavée, comme elle l’était au Namrut Dagî et sur d’autres sites UNESCO.

Le site est, disons, discret, il se cache sous la végétation de fleurs de printemps. Il est situé en plaine, entre un village et des zones de cultures. C’est une cité, avec son enceinte, son palais, ses greniers à grains, son réseau d’adduction d’eau, son temple, ses maisons… Nous sommes entre 1800 a 1200 avant J.C.




Ouch ! Y aller ou pas ? Mais oui ça passe !


Klick gomick ! (Ça veut dire « suivez-moi »! en Hittite)

Cette jeune femme hittite rencontrée dans ce tunnel sous l’enceinte de la cité me suit maintenant partout.

L’avez vu ce texte ? A croire que l’évangile (première version bien sûr), c’est eux qui l’ont mis en pratique (pourquoi l’écrire quand il suffit de le vivre ?).

Le petit musée attenant est fort bien réalisé, il contient la maquette du site et de nombreux objets. Le site n’a jusqu’ici été fouillé que partiellement.

Si vous cherchez pourquoi les Turcs aiment autant le thé…

Objet de culte, ce cerf en bronze est superbe.


Cerf et boeufs. Le cerf est très présent dans les diverses représentations.

Juste derrière l’enceinte, les greniers à grain de la cité.

Au premier plan de la maquette. Les sépultures des rois de la cité.
Nous reprenons la voiture pour une trentaine de kilomètres. Le site de Hattusa est tout autre : il occupe toute la pente d’une montagne de bas en haut, avec donc une ville basse et une ville haute, au sommet de laquelle on trouve le temple consacré aux divinités vénérées par les Hittites.


Où l’on retrouve ici un tunnel, beaucoup plus long, qui traverse l’enceinte du temple.

De l’autre côté, des marches permettent de grimper sur le sommet de la muraille.



Du sommet, on voit nettement les restes des deux villes en dessous. Le vertige vient quand on imagine ce que la vie a pû être ici.


La jeune Hittite ne me quitte plus maintenant, il va falloir que j’apprenne sa langue.


Les vaches participent de la beauté du site, avec leur présence paisible, mais aussi en tenant l’herbe pas trop haute.



Tentative de contact avec les forces Hittites en présence.

On voit tout de suite que cette fille est d’ici et qu’elle sait causer aux gardiens du temple.



Cette vache m’a dit : si tu savais combien des nôtres ont été sacrifiées dans le temple tout en haut, tu ne devrais pas trop t’extasier sur cette civilisation.

Quand même lui dis-je, cette pierre est une tentative d’écriture, pas si éloignée de celles du Tigre et de l’Euphrate. Oui, me dit-t-elle, mais la culture n’a jamais préservé de la cruauté.




Plus bas je retrouvais la fille Hittite la tête posée sur la pierre des sacrifices. Que fais tu là lui dis-je horrifié, ne reste pas ici, ça pourrait donner des idées au grand sorcier.
T’inquiètes me dit-elle, c’est juste qu’elle est chaude et que j’ai froid.
😂😍😘
Les mots me manquent pour dire la beauté de ces paysages ….envoûtants , c’est ça…y a qu’a voir l effet qu’ils ont eu sur vous !😹
Faut dire aussi qu’on ne croise pas tous les jours des vaches philosophes, quelle chance!
Oui, c’est que les vaches philosophes sont rares, mais surtout très mal traduites 🤭😄
Et bien, cette journée a été magnifique. Je la mettrais bien dans le top 3 de votre périple. Et vous ?
😍 bonne idée Jacques de faire un top 3, mais attention… Le prochain pays est la Grèce… Et il y a de la ressource 😉
Oh la vache ! Quel plaisir de voir votre enthousiasme devant Hattuşa ! Dis Luc, tu as trouvé une petite place dans tes bagages pour la belle hittite ? Ses chaussettes étaient aux normes au moins ?
Oui, elle est avec moi, beaucoup de choses m’échappent encore dans son langage. Ses chaussettes, non, pas question ! On les a laissées sur place ! C’était mon joker 😅😂