Étape un peu plus longue que prévue ce matin, avec ses 120 kms, par 35 degrés au départ, et 45 degrés à Koroni, notre étape prévue… Arrêt et visite du camping, mais écrasés de chaleur et sans le moindre filet d’air, on décide de pousser jusqu’au port prendre une boisson fraîche. On voit quelques locations, mais pas plus d’air.

Une chambre en bord de mer visitée à Koroni.
On pousse un peu notre exploration du village, dans les ruelles plus ou moins ombrées.





On regarde nos applis météo et on découvre qu’en poussant jusqu’à Foinikunta, on gagnera 4 degrés de frais et beaucoup de vent, c’est un endroit prisé des véliplanchistes. On repart donc pour 20 kms et on monte dans la voiture qui affiche tout de même 48 degrés de température extérieure.
On essaye un premier camping, pas de locations et très peu d’emplacements libres. On en trouve un autre tout près, très bien ombragé, en bord de mer, sympathique accueil, il a une place qui nous convient bien. On table sur le fait que demain doit marquer le début d’une baisse des températures d’après Météo Blue.
La chaleur dicte toutes nos actions et leur tempo, particulièrement dans ces moments de grande canicule. Elle agit sur notre humeur, sur notre énergie, nos projets, nos déplacements, et même nos rêves ! Elle détermine notre niveau de fluides corporels, tant qu’on en a en haut de la jauge, tout va bien. On doit donc s’employer à l’assurer, jour et nuit. Ça peut tourner à l’obsession, il faut l’éviter, afin de garder… La tête froide…
La chaleur nous revient dans la figure comme un boomerang que nos aïeux auraient lancé au début du 19eme siècle avec un usage déraisonnable du charbon et du pétrole.
C’est le genre de réflexion à laquelle peut nous conduire l’œuvre spontanée que Nathalie a dénichée dans le coin le plus sauvage de la plage de Foinikunta. Une autruche de bois flotté – grandeur nature – algues séchées, brousailles, bambous et ficelle.
Elle regarde vers le large et semble vouloir le rejoindre, sa tête n’est pas enfouie dans le sable, son corps tout entier est plutôt tendu vers le ciel comme pour voir au plus loin, y saisir quelques signes peut-être ? Mais de quoi ?


Et que regarde exactement cette autruche ? Où plutôt devrait on dire, quelle direction nous montre-t-elle par son élan corporel tout entier, jusqu’à son bec pointé en avant ?
Je me saisi de la carte, et vois le nom des deux îles qui lui (et nous) font face : Sapientza (la sagesse), et Schiza (la folie).


Courage ! Moi, j’ai mis une petite laine ce matin au réveil à Paris.