
Castelbuono est une petite ville de l’arrière-pays de Cefalù, au sein du massif des Madonies. Elle a été construite autour du château qui domine la colline, près d’une ancienne ferme byzantine, l’Ypsigro, vers la fin du XIIIe siècle.

Il y règne une atmosphère assez joueuse en ce dimanche, car la mythique course automobile Targa Florio passe par ici… On verra défiler une quarantaine de Ferrari de différents modèles venant de plusieurs pays. La course, la vraie, s’est tenue ici chaque année de 1906 à 1977. Depuis, c’est plutôt un rendez vous de passionnés fortunés.

A chaque passage de voiture, le public, les enfants surtout encouragent les pilotes à faire rugir leur moteur V12, ce qui provoque aussitôt leurs cris suivis d’éclats de rire et le gloussement des adultes.

Dans une petite rue, un scooter arrive trop vite, frotte une voiture garée, manque de renverser un vieux qui marchait cahin caha près de moi. Celui-ci se rattrape à mon bras. Pouvez-vous m’aider dit-il. Je ne vois plus très bien et ne voudrais pas finir sous une voiture… Bien sûr monsieur, je vous guide, où voulez-vous aller ? Et je le vois qui rigole sous cape, en me disant l’oeil malicieux qu’il voit très bien, que ça va aller, me remercie et me demande d’où on vient. Ah, Francia, Parigi, bene bene… Bravo.

On s’arrête à la meilleure pâtisserie et devant un capuccino, on déguste quelques petits gâteaux, un ensemble tout en variations autour du gâteau coeur de pâte d’amande, sur une musique signée Enzo Ferrari.

Les bêtes de course s’arrêtent un peu sur la place pour les photos et reprennent leur route.


Les enfants font des allers et retours incessants entre le haut et le bas du village en vélo, prenant des photos. Tout ça prend des airs de film Italien ou de James Bond !

On décide de poursuivre en direction des gorges de Tiberio, indiquées à 36 kms par la route, alors qu’elles ne sont qu’à 6 kms par une route un peu délaissée, pleine de trous, qui finit en piste. On la suit tranquillement, jusqu’au terminus : un agri-camping où s’arrête la route et qui fait payer l’accès aux gorges, qui sont à un petit kilomètre à pieds.

Il y a bien peu d’eau en cette saison mais l’environnement est magnifique, et sauvage.
On croise, étonnés, un gars qui loue des canoës pour traverser un morceau du torrent, qui est presque à sec. Étrange vision. On croisera un peu plus tard un groupe venant de la rive opposée, dont l’accompagnatrice nous demandera si on a un ticket. Devant notre air outré, elle nous dit qu’on peut circuler 😑
