
Après les gorges de l’Alcantara, on a roulé longtemps entre deux montagnes, puis on est arrivé sur la côte au niveau de San Biagio, deux de nos campings repérés étaient fermés… On a dû pousser jusqu’à Cefalu, 100 kms en direction de Palerme, sous une vraie pluie, pour la première fois. On a trouvé au San Filippo, tout en terrasses en descendant vers la mer, parfait.
Le lendemain matin, direction Cefalu à quelques kilomètres de là.

Une ville balnéaire qui garde son authenticité, voilà de quoi nous réjouir. Ici dans le style aligné.

Là dans le style grunge.
On y entre en direction de sa Cathédrale, tout au fond de la ville, calée sous la montagne qui lui sert de coussin.

Ici dans le style Sicilien, du linge à sécher sur les balcons, hissés comme des drapeaux.

Et on débouche sur la Cathédrale et sa large place vibrante à cette heure ci d’adolescents en recherche de facéties.

Elle a été bâtie en 1131 et fait partie aujourd’hui de l’ensemble Palerme Arabo-Normande et les cathédrales de Cefalu et Monreale de l’UNESCO, ensemble de 9 édifices religieux et civils du Royaume Normand de Sicile (1130-1194). L’ensemble est qualifié d’exceptionnel de syncrétisme entre les cultures Occidentales, Byzantines et Islamiques dont les spécificités se sont déployées dans toute la Méditerranée.

Un orgue de toute beauté, mais dont il ne reste que l’apparence d’un instrument de musique. Un nouveau a été construit sur l’aile opposée, face à celui-ci.

Entre eux, une madonne étincelante, toute d’argent.

Et un Christ Pantocratore (1148) très bien conservé, tout d’or. On est obligé de penser qu’il y a là une hiérarchie… La mère en argent, le fils en or… Peut être la proximité des jeux olympiques y est elle pour quelque chose, ou est-ce l’inverse ?

On se faufile entre la cathédrale et la paroi rocheuse, un sentier s’y glisse, vers les hauteurs de la ville.


On marche ici derrière une solide protection pare pierres, que la falaise a l’air d’envoyer de temps à autre.


A la redescente vers la ville.

Et surprise, attirés par la musique sous un porche, nous entrons, c’est l’orchestre de la ville de Cefalu en pleine séance de répétition.

Un peu plus loin, le vendeur de légumes et son triporteur Piaggio surchargé crie qu’il a de beaux légumes et des fruits magnifiques et ça attire du monde !

Là un ancien lavoir au fond d’une courette.

Ici une ouverture inédite vers la plage municipale.


De l’autre côté, c’est un petit sentier côtier qui file sur les rochers sous les terrasses des restaurants.
On quitte l’endroit à regret, coup de coeur ici.