On quitté Cefalu ce matin, après un délicieux bain de mer. Puis on s’est mis en route pour Palerme, en faisant le détour par Caccamo, village au château accroché à son rocher, au milieu des montagnes. C’était un lendemain de fête, tout était fermé en ce lundi, ambiance jour off. Le château était fermé lui aussi. On a donc sorti notre frichti et fait notre pique-nique pain fromage grenade café nougat sur le rebord d’un mur au point de vue surplombant les environs. Un déjeuner parfait !

De là on a pu surveiller le troupeau de moutons paissant au loin dans un champ et prendre un dernier bol d’air en montagne avant de nous engouffrer dans la bouillonnante Palerme.
Le temps de trouver notre parking pour trois jours, de rejoindre notre location itou, d’y poser nos affaires et d’en ressortir, nous étions prêts à arpenter à pieds les rues de cette ville envoûtante.

A peine sortis, nous étions sur cette place, devant l’église San Domenico.

Puis la fontana Pretoria de Francesco Camilliani (1573). Seize statues y prennent place, dont la particularité est qu’elles représentent des humains, des nymphes, des sirènes, des satyres et qu’elles sont nues. En 1860, cette place a été appelée place de la honte pour cette raison. Le conservatisme a lui aussi ses saisons.



A deux pas de là, c’est l’église San Cataldo (1154), un exemple notable de l’architecture normanno-arabo-byzantine qui a fleuri en Sicile sous la domination normande. Elle surprend en effet par son toit ponctué de 3 dômes d’inspiration Arabe.

Ce campanile de Santa Maria dell’Amiraglio jouxte San Cataldo, comme elle de style normanno-arabo-byzantine.

Et tout près de là…

Ces quatre angles ( mes deux autres photos n’étaient pas bonnes !) marquent le centre historique de la ville.
La place est de forme octogonale. Ses côtés sont, d’une part, les quatre rues, d’autre part les façades concaves des quatre bâtiments qui l’entourent.Chacune des quatre façades concaves, à première vue identiques, est divisée en trois parties, illustrant une ascension de la terre au ciel. Chaque niveau reprend de bas en haut un de trois styles architecturaux classiques : dorique, ionique et corinthien.
Au niveau de la rue, les fontaines (ajoutées en 1630) représentent les quatre cours d’eau anciens de la ville (l’Oreto, le Kemonia, le Pannaria et le Papireto. Chaque fontaine est décorée d’une statue représentant une allégorie des quatre saisons (statues d’Éole, Vénus, Cérès et Bacchus et surmontée d’un blason gravé d’un texte en latin au sujet du roi qui la surplombe.
Les niches du deuxième niveau abritent les statues de quatre rois espagnols de Sicile (Charles Quint, Philippe II, Philippe III et Philippe IV).
A mais c’est que c’est complexe cette affaire, il faut rendre tout ce petit monde visible sans léser personne et que tout ça s’emboîte parfaitement. C’est ce qu’a réussi à faire architecte Giulio Lasso. La construction commença en pour s’achever en

Le palazzo Alliata Di Villafranca, une ambiance sur cette placette.

Et puis c’est Notre Dame de l’Assomption, Cattedrale di Palermo, impressionnante par son emprise spatiale, vue depuis ses jardins. L’intérieur nous a paru riche, beaucoup trop riche, seulement trop riche.

Un char destiné vraisemblablement à circuler dans un cortège, mais qui est elle ? Google Lens dit que c’est Santa Rosalia,. On va le croire.


Et c’est la Porta Nuova, qui marque la limite sud-ouest de la ville.

On passera aussi devant le parlement de Sicile, un bâtiment impressionnant dont je n’ai pas pu prendre de photo : il ne rentrait pas dans une image. Alors j’ai photographié ce que voient les élus Siciliens.

On rentre par un autre chemin, ici on croise la Chiesa San Giovanni delli Eremiti, très belle juste au soleil couchant.

Ici il faut partager la rue avec tout le monde.

Et enfin la Chiesa del Carmine Maggiore, dans le quartier populaire du marché de Ballaro.
Et on rentre un peu fatigués, par les petites ruelles où les Palermitain.e.s s’installent dehors sur une chaise, pour deviser à plusieurs ou regarder seul.e.s, leur portable.