
Une autre journée à Palerme, ça se savoure. On commence à avoir quelques repaires, à naviguer à vue, à l’approximation, à retrouver son chemin, ou pas !
Mais quel plaisir de trouver comme ici face à face, une entrée de palais à vrai dire assez décati, et un petit panier à commission en attente, à mi hauteur. Entre eux, une antenne satellite, qui cherche à capter les ondes vibrantes d’ailleurs.

Ou ici, une porte donnant depuis la rue sur une petite église, très discrète, et une fois à l’intérieur, par une de ses portes latérales, sans indication, l’entrée vers un cloître, îlot en suspens au milieu de la ville !

Ou encore ce bouquiniste, qui a installé sa bibliothèque en pleine rue. Elle est simplement bâchée pour la nuit, et débachée chaque matin.

La rue comme bibliothèque, quelle belle idée, elle devient ici une pratique, un peu à l’écart de l’agitation.



Et puis Christ Rouge Blanc Bleu dans la rue, aux couleurs de la France, mais à l’envers.

Croiser encore la face arrière de l’impressionante cathédrale, visitée hier.

Et ces fleurs vers lesquelles on a été d’emblée attirés : des fleurs en octobre ! C’est vous dire la douceur d’ici. Un Ceiba speciosa ou Chorisia, un arbre rare venant du Brésil, et dont le tronc est recouvert d’épines très dures.

Aujourd’hui, on visite l’Opera de Palerme ! Ici, la maquette présentée au concours d’architecture remporté par Giovanni Battista Filippo Basile. Son fils Ernesto Basile en reprendra la construction après la mort de son père qui survient pendant les travaux, entre 1875 et 1891.
Le Teatro Massimo Vittorio Emanuele est la plus vaste salle d’opéra d’Italie devant La Fenice, le Teatro Regio, l’Opéra de Rome, et un des plus grands d’Europe de cette époque, devant par exemple le Staatsoper de Vienne. Il peut accueillir 1 640 spectateurs et la scène peut réunir 700 acteurs !

Sous ses dehors massifs, ses intérieurs offrent des espaces au style arts décos, volutes et motifs floraux, jusque dans les luminaires en verre de Murano.


La salle d’Opera surprend par sa hauteur, 5 étages de loges à la verticale. L’acoustique y est réputée excellente, grâce aux proportions de la salle et à sa configuration mais également au bois de cerisier utilisé pour sa construction.

Une séance de répétition du dernier Opéra de Verdi, Falstaff.

Ici depuis la loge Royale, le Roi s’est absenté.

