
Pour notre dernier jour à Palerme, on file au marché de Ballaro, qui avec celui de Capo sont restés de vrais marchés, pas encore exclusivement tournés vers les babioles pour touristes et la street food. On y trouvera des lentilles d’Enna, du chocolat de Modica, des pâtes au citron, d’autres à l’encre de seiche, des olives Siciliennes, des mélanges d’herbes pour la cuisine, de l’origan, du vin Nero d’Avola, cépage phare Sicilien, et parce que c’est une madeleine pour moi, du Marsala all’uovo (à l’oeuf), un vin apéritif entre Porto et Martini, et tellement Italien !


On reviendra déjeuner ici, il y a tant de plats appétissants à déguster sur le pouce !

Mais c’est au musée archéologique régional Salinas qu’on file, après avoir déposé nos achats dans la voiture restée au parking.

Le bâtiment, imposant et austère depuis l’extérieur, ne laisse absolument rien filtrer du charmant palais transformé en musée…

Ces paires de boucles d’oreilles en or datent du troisième siècle avant J.C. Elles représentent des têtes d’antilope. La finesse de la gravure sur d’aussi petites pièces est remarquable, tout comme l’état de leur conservation.

Nous retrouvons ici des objets et éléments d’architecture issus des temples de Selinunte.



On a beau coiffer les casques de réalité virtuelle proposés par le musée, qui nous font voir les temples reconstitués, les informations glissent sur nous et nous ne parvenons pas à autre chose qu’à errer entre ces reliques réelles et virtuelles, comme si notre attention était épuisée… Peut être sommes nous déjà en train de partir ?

Ces trois lions, à qui on a redonné les couleurs qu’ils portaient tout en haut des colonnes d’un temple, impressionnent.

Quand ces deux là paraissent bien facétieux…

Dans la cour intérieure, les bananiers portent des fruits tout à fait honorables, mais encore verts.

Pendant que Zeus reste stoïque alors qu’un serpent lui mord le sein, l’inconscient ne sait pas à qui il a affaire…

Cette grande salle, cour couverte d’un toit de verre, veut nous faire sentir le volume de ce temple, dont il ne reste que quelques fragments.

En voilà deux qui semblent dubitatifs, ou peut être se sont-ils endormis ?

Après une petite collation de légumes et verdures, on file à l’autre bout de la ville, au jardin botanique.


Les cactées et autres succulentes sont légion ici, le climat local est parfaitement adapté à leurs besoins.


Des euphorbes exubérants sous la serre.

Ici un caoutchouc, vous savez cette plante dont on a beaucoup de mal chez nous, à ce qu’elle dépasse le mètre cinquante…

Brugmansia ou trompettes des anges.

Le plumeria ou frangipanier.


Un splendide ficus macrophylia, encore un, car la Sicile leur est très profitable ! Un arbre incroyable !
Bientôt il sera l’heure de rentrer, de se rapprocher de la voiture, de se rendre au port, d’embarquer, et sur le bateau de continuer à se laisser bercer par toutes les couleurs et parfums, voix sons et bruits de la Sicile. On y reviendra, pour sûr !